Le questionnaire de Proust

[marcoo76]

Comme pour Simenon avec les Maigret , SAN A a masqué le reste de l'oeuvre , c'est bien regrettable

Je ne trouve pas que ce soit regrettable, car les aventures du commissaire San-Antonio est une œuvre majeure dans la production de Frédéric Dard, étudiée même dans les facultés. L'auteur doit à SA sa notoriété, et c'est tant mieux, à tel point qu'il ne signait plus que San-Antonio tous ces derniers ouvrages. Vive San-Antonio !

[roland65]

L'auteur doit à SA sa notoriété, et c'est tant mieux, à tel point qu'il ne signait plus que San-Antonio tous ces derniers ouvrages. Vive San-Antonio !

Les premiers San-Antonio valent le détour, par contre à la fin ça tirait méchamment à la ligne...

[marcoo76]

Les premiers San-Antonio valent le détour, par contre à la fin ça tirait méchamment à la ligne...

Pour ceux écrits par lui jusqu'à sa mort, je ne trouve pas. En revanche, quand son fils Patrice dard a reprit la suite, c'est sûr.

[roland65]

Pour ceux écrits par lui jusqu'à sa mort, je ne trouve pas. En revanche, quand son fils Patrice dard a reprit la suite, c'est sûr.

OK, j'ai demandé à un expert, voici ce qu'il en dit :

L'appréciation de la qualité des romans de la série San Antonio écrits par Frédéric Dard peut être subjective et varier selon les lecteurs. Cependant, il est possible de faire quelques observations générales basées sur les critiques et les analyses littéraires.

1. **Évolution du style et du ton** :
- Les premiers romans de San Antonio, écrits dans les années 1950 et 1960, sont souvent loués pour leur ton innovant, leur humour mordant, et leur style unique qui mêle argot, néologismes et jeux de mots.
- Avec le temps, certains critiques ont noté que le style de Dard a évolué, parfois devenant plus sombre ou plus introspectif, tout en conservant ses caractéristiques distinctives.

2. **Qualité de l'intrigue** :
- Les intrigues des premiers romans sont souvent considérées comme plus serrées et inventives, avec une fraîcheur qui a séduit de nombreux lecteurs.
- Les romans plus tardifs, bien que toujours populaires, ont parfois été critiqués pour des intrigues jugées moins percutantes ou moins originales. Certains lecteurs ont noté une certaine répétitivité dans les thèmes et les structures narratives.

3. **Réception critique et publique** :
- Les premiers San Antonio ont souvent reçu un accueil enthousiaste, tant de la part des critiques que du public. La série a rapidement gagné une base de fans fidèles.
- Les derniers romans, tout en étant encore appréciés par de nombreux lecteurs, ont suscité des avis plus mitigés. Certains fans de longue date ont continué à les apprécier pour leur familiarité et leur style, tandis que d'autres ont exprimé une certaine déception par rapport aux premiers opus.

4. **Facteurs personnels et contexte** :
- La perception de la qualité peut également être influencée par des facteurs personnels, tels que la nostalgie des premiers romans ou les attentes élevées basées sur les œuvres antérieures.
- Le contexte de lecture et les évolutions sociales et culturelles peuvent également jouer un rôle dans la réception des derniers romans par rapport aux premiers.

En résumé, il y a un consensus parmi certains critiques et lecteurs que les premiers San Antonio sont souvent considérés comme plus innovants et percutants. Cependant, les derniers romans de la série ont toujours leurs défenseurs et continuent à être appréciés pour leur style unique et l'humour caractéristique de Frédéric Dard.

[marcoo76]

On ne saurait mieux dire . je fais partie de ceux qui apprécient les titres tardifs.
Me vient en tête un exemple, datant de 1975 (moyennement vieux donc) qui se distingue par son absence d'humour, la volonté d'entraîner le lecteur dans la folie, et qui, en cela, est remarquable, dans les deux sens du terme. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_priv%C3%A9e_de_Walter_Klozett

Cela pour dire que cette histoire de baisse de qualité est plus difficile à trancher qu'il ne paraît.
Après, comme on dit /de gustibus et coloribus non est disputandum/

[roland65]

se distingue par son absence d'humour, la volonté d'entraîner le lecteur dans la folie, et qui, en cela, est remarquable, dans les deux sens du terme

Je me souviens de cette Vie Privée de Walter Klozett, que je n'avais pas beaucoup aimée. Je préfère les épisodes de la série qui font rire et il y en a pas mal fort heureusement...

[Tokidoki]

Quant à Marcos, je ne pense pas que vous ayez trop envie de savoir. Et cela vaut mieux.

Si si, on a envie.

Voici ce que dit Wikipedia (que GM adore on dirait) de la période bénie de Ferdinand Marcos :

"En septembre 1972, face à la contestation de son pouvoir et au nom de la lutte contre le communisme, il proclame la loi martiale, avec le soutien du gouvernement américain ; 70 000 opposants sont emprisonnés ; 34 000 sont torturés et au moins 3 200 trouvent la mort."

Sympa pour faire du tourisme ce pays et cette période...

Manset n'a jamais été un touriste.

Un voyageur certes, un peu comme un arpenteur des effacements, un herboriste des coeurs purs, ou des ombres passées.

Tout cela reste la geste fantôme de temps qui sombrent peu à peu dans un oubli salutaire.

Il me semble que Manset fait fausse route en délivrant des réponses telle cette improbable allusion à l'ère Marcos.

J'apprécie beaucoup la tenue de ce forum. On y échange à propos des réalisations artistiques de l'homme Manset. Et il y a beaucoup à dire, à confronter, à proposer et découvrir. En s'en tenant à cette part merveilleuse d'un univers qui va beaucoup plus loin que nous n'aurons jamais à explorer nous faisons preuve d'une retenue, d'une gravité qui suffit à elle-même.

J'en profite d'ailleurs pour vous remercier de tenir à bout de bras ce lieu un peu magique.

Une petite musique pour accompagner cette élévation de la manière, sur un tempo proche de l'Algue Bleue, mon titre favori du dernier album...

https://www.youtube.com/watch?v=ZhjvC-w ... QBiAQB8AUB