42KM195 a écrit:Grampus d' AGP de Nantucket dont l'histoire reste sans fin ....
Pour ceux qui ne connaissent pas :
"The Narrative of Arthur Gordon Pym (AGP) of Nantucket raconte l'histoire d'un tout jeune navigateur dont le nom est Arthur Gordon Pym (rien à voir avec un autre qui sévit ici). En 1827, il s'embarque sur le Grampus clandestinement et s'éclipse dans la cale arrière, où un ami lui a aménagé une cachette. Le voyage se passe, Arthur Gordon Pym s'ennuie, tombe malade, ne distingue plus ni jour ni nuit. Il attendait de se montrer lorsque le navire ne pourrait plus faire marche arrière. Mais un jour, son ami lui fait parvenir un message : "Restez caché, votre vie en dépend."
Si vous lisez ce roman, vous ne comprendrez pas tout, la fin vous laissera sur votre faim parce qu'il n'y a pas de fin, ce qui est très fin en soi.
Edgar Allan Poe a tenté de faire passer ce livre pour un authentique journal de bord vécu par un Arthur Gordon Pym en chair et en os. Poe pensait faire passer Pym pour quelqu'un de désespéré qui savait que personne ne croirait à son histoire et qui l'avait supplié de le publier et de le faire passer pour une fiction. Cette supercherie a fonctionné quelque temps, mais les critiques ne tardèrent pas à fuser et à remettre en cause cet élément.
"Les Aventures d'Arthur Gordon Pym" a été beaucoup apprécié par le public anglais mais glacialement accueilli par les Américains qui lui reprochent son invraisemblance (Poe croit trouver une faune et une flore dans la région désertique de l'Antarctique). La version française, traduite par Charles Baudelaire, connaîtra, elle, un certain succès. Par la suite, Poe en parle comme "un roman très stupide", et il n'écrira plus d'autre roman. Il n'achèvera donc pas son deuxième roman "Le Journal de Julius Rodman" et se résigna à n'être que nouvelliste, critique littéraire, dramaturge, poète et éditeur.
Il y a dans cette fiction, quelques points communs avec la dernière œuvre de Gérard Manset et même avec ses écrits qui sont parfois difficiles à comprendre et nous laissent souvent sur notre faim. Beaucoup ont d'ailleurs avoué ne pas pouvoir lire telle œuvre (à la poursuite du facteur Cheval par exemple), jusqu'à la fin, si fin il y a. Mais lui, aura-t-il le courage d'arrêter d'écrire des romans ou des nouvelles ou des essais ?