Un de ces beaux films asiatiques qui vous envoûtent, sans qu'on puisse bien dire pourquoi. Les images, le tempo, la façon de se mouvoir, les émotions jamais dites, seulement exprimées et visibles, une sorte de ballet entre les personnages. Les décors de fleuve, d'extérieur nocturne, la chaleur, les petites maisons de bric et de broc où tout le monde se glisse, s'assied près du sol, la pauvreté sans misère, les poissons et les fruits qu'on partage. Le bateau étonnant où on se réfugie.
Le corps vécu autrement, plus souplement dans la sexualité, dans la violence. Les belles couleurs, les beaux visages, le malheur dont on est le premier artisan, mais sans réflexion ni angoisse visible. Ca donne presque envie d'arrêter de penser.
Le film se passe au Vietnam dans les années 2000, la société communiste est en train de se transformer complètement avec l'arrivée de la société de consommation, et c'est un groupe de jeunes gens qui vivent de leur mieux ces transformations.