jene pensais pas que gégé serait autant cité, après il y a peut être un côté "mince Renaud en parle, faut que j'écoute"
Après la différence entre les deux, c'est déjà une forme de vulgarité assumée, revendiquée, transformée, recyclée mais aussi dégradante que l'on trouve chez Gainsbourg et que Manset semble refuser. [ça et un amour non partagé pour les caniches].
Gainsbourg a pas mal composé de chansonnettes pour les sous, de mélodies faciles, pris des positions visibles, politiques, sociales, artistiques....
qui ne le résument pas, qui au contraire montre sa volonté de s'approprier des styles, des genres (des compos des autres ou leur savoir faire aussi)...
c'est un artiste à la morisson, son seul nom écrase celui des autres, il devient une référence, un mythe ... or pour une volonté parfois contestataire, il y aune forme de besoin de jouer avec les clichés, les attentes, les contre pieds...
c'est un jeu de funambule dangereux (et l'artiste semble toujours perdre).
manset, c'est une carrière en gestion rectiligne, il chante comme on prépare un potager, avec rationalité.. le monde qu'il découvre est un monde d'intransigeance.
de fait le détachement du monde médiatique (qui est aussi une image cultivée mais c'est autre chose) offre le champ libre, l'espace nécessaire à un tel détachement martial.