roland65 a écrit:Disons que ça me paraît avoir affaire avec le désir... Un homme, pour faire l'amour avec une femme, doit la désirer (même s'il ne l'aime pas). Il ne peut donc pas être forcé à le faire. Ce n'est évidemment pas du tout le cas avec la femme...
Mais je sens qu'une psy nous éclairerait mieux, Claire es tu là? Un coup pour oui, deux coups pour non...
RB
Je vois des choses plus compliquées. Par exemple les hommes qui jouent dans les films pornos disent qu'ils ne prennent aucun plaisir, et pire, qu'ils sont dans la hantise de ne pas avoir d'érection. La situation de leurs collègues femmes leur paraît très enviable. J'imagine bien les prostitués hommes dans ce genre de chose, pas forcément très "désirable".
Mais au sens pénal du terme, une femme ne peut pas violer un homme puisqu'elle ne peut pas le pénétrer. Par contre je pense que pas mal de femmes commettent des abus sexuels sur de très jeunes garçons, au sein de la famille. Bien sûr c'est pris dans des interactions compliquées. Et ça n'apparaît presque jamais au grand jour. Pourtant, je peux vous dire que ça provoque de sacrés dégâts chez ces garçons.
En fait, ce qui est souvent très toxique dans les abus sexuels c'est le forçage du désir (et du plaisir?). Le corps, les instincts, les désirs, c'est vraiment notre identité la plus profonde, ce qui en nous doit toujours pouvoir dire oui ou non. C'est la situation d'emprise qui est dangereuse parce qu'elle nie l'alterité, l'identité de celui qui y est soumis.
Mais il y a de très nombreuses situations d'emprise, en particulier avec les enfants. Un psychanalyste disait que la perversité féminine ne s'exerce pas dans le champ sexuel mais dans le champ maternel.