Barbelivien

[Aubert]

L'interview de Didier Barbelivien dans le Parisien


Il a écrit des dizaines de tubes, mais la scène le démangeait. Didier Barbelivien s'est offert l'Olympia pour deux récitals, hier et ce soir. L'occasion d'évoquer avec lui ses chansons, mais aussi l'amitié qui le lie au président de la République.

IL EST À LUI SEUL un paradoxe. D'un côté, Didier Barbelivien revendique ses chansons écrites pour Michèle Torr, Karen Cheryl ou Gilbert Montagné. De l'autre, il cite comme références Burt Bacharach, Bob Dylan ou Gérard Manset.


Ami du président Sarkozy et de Michel Sardou, fan de Léo Ferré et de Barbara, le musicien a fait ses débuts sur scène, à 53 ans, hier et ce soir, à l'Olympia.

Pourquoi vous lancer sur scène aujourd'hui ?

Didier Barbelivien. C'est Julio Iglesias qui m'y a poussé. Il m'a dit : « Tu es un grand chanteur de variété qui ne chante pas. » Jusque-là, le trac m'arrêtait, mais aussi des questions : « Qu'est-ce que je vais leur dire ? Je vais chanter quoi ? Mes trois ou quatre tubes à la con, et puis ? » Du coup, je reprends des morceaux que j'ai écrits pour d'autres, comme « Elle m'oublie », « Michèle », « Sous les sunlights des tropiques », mais aussi ceux que j'aurais aimé écrire, comme « Hier encore », d'Aznavour, ou « Des ronds dans l'eau », de Françoise Hardy.

En avez-vous assez d'être étiqueté « ami du président » ?

Non, je ne m'en cache pas, cela me fait plaisir d'être son ami depuis vingt-cinq ans. A l'époque, il était venu à un concert de Michel Sardou en tant que spectateur. Il venait d'être élu maire de Neuilly. J'avais du mal à le croire. Il avait l'air d'avoir 17 ans.
Qu'est-ce qui vous a rapprochés ?

Notre côté simple et efficace. Je n'ai jamais vu Nicolas avoir de la distance. Il est impliqué dans la vie. Quand il va s'acheter une paire de pompes, ça l'intéresse. C'est un ami qui m'apporte énormément. J'ai besoin de sa lucidité sur la vie et même sur la musique.

« J'ai été surpris par la créativité de Diam's »

De quelle façon ? Il a une vraie appréciation de la musique. Sarkozy aurait pu être producteur de disques. Il sent les trucs. C'est lui qui m'a dit un jour : « Tu connais Amel Bent ? Sa chanson, c'est un délire. » Quand on a enregistré « Mademoiselle chante le blues » ou « Mon mec à moi », avec Patricia Kaas, il m'a dit : « Ça va être un carton. »

Assumez-vous toutes vos chansons ?

Oui. Je revendique tout. Quand j'écrivais pour Karen Cheryl, ça m'éclatait de me mettre dans la peau d'une minette qui chantait « Oh, chérie, chérie » et faisait la une d'« OK magazine ». Il faut que les gens m'intéressent pour que je leur écrive des chansons. J'aurais pu le faire pour Barbara, pas pour Edith Piaf. Piaf, je m'en fous. J'aime ses chansons, pas le personnage qui me donne le bourdon. Barbara, c'est une comédie à elle toute seule.

La nouvelle génération vous intéresse ?

Oui. Diam's m'a demandé d'utiliser un extrait de « L'été sera chaud », d'Eric Charden. J'ai écouté son disque et j'ai été surpris par sa créativité. J'aimerais beaucoup écrire pour Christophe Willem. Son album, c'est un jardin secret. On ouvre une porte, on entre chez quelqu'un. Après, il y en a d'autres qui ne me plaisent pas. Bénabar, c'est un gag . Je ne me souviens de rien de ce qu'il chante. Je n'aime pas les gens qui n'ont pas le sens de la mélodie. Mais je ne suis pas dans le système. J'ai arrêté d'écrire pour Patricia Kaas quand on m'a dit : « Il faut que tu fasses des chansons qui passent sur NRJ. » Moi, c'est les gens de la rue qui m'intéressent. C'est peut-être pour cela que je suis un auteur populaire. J'ai le goût des autres.

[roland65]

Ouah, Barbelivien pareil que Murat, je le crois pas...
Ptêt que l'Auvergnat vote aussi Sarkozy????
RB

[Aubert]

Ptêt qu'ils sont très très cons tous les deux?

[roland65]

Ou l'inverse...
RB