Et le cinéma ?

[wassy]

Bonjour à tous,

rien de directement expérimenté

C'est quoi l'expérience? Un vague souvenir, tout au plus.
Et pour des loustics "imprégnés" de culture asiatique, bouddhique, etc., quelle est la raison de ce culte de l'empirisme tout occidental et scientifique ?

a+
BB.

[F75]

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pour réviser tes schémas :

Le Dhamma de Bouddha est une méthode pragmatique, logique, basé sur l’expérience et le développement de la sagesse, qui permet à chacun de trouver la pureté du cœur et de l’esprit, par le contrôle de ses sens et par la compréhension de la réalité, ceci jusqu’à la libération ultime, le stade d’Arahant, être pleinement libéré des impuretés mentales et débarrassé définitivement des conditionnements dues à l’aversion, au désir et à l’ignorance.




source : http://www.dhammapiti.org/categorie-773052.html

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[Claire]

Ce que j'aime dans la vision tantrique c'est que c'est assez proche de ce que tu viens d'écrire ici, sauf qu'il y a une série de mots qui n'ont pas cours:
-méthode
-pureté
-contrôle
-compréhension
-impuretés
-aversion
-désir

En gros, l'idée c'est que tout est bien, tel que c'est.
On n'essaie rien, on ne poursuit aucun but, on n'évacue rien. On développe (ou plutôt se développe en soi) une attention aux sentiments et aux perceptions qui nous traversent, au moment présent, au monde qui nous entoure, et cette attention sans système de valeur, sans jugement et sans projet fait que la souffrance liée parfois aux choses, et particulièrement au sentiment de manque ou d'indignité perd sa réalité, sa charge de souffrance et de colère.
Ils insistent beaucoup sur l'idée que cette maturation est le fait de la vie en nous, que de toutes façons elle se fait, et que nous n'avons rien à faire pour l'accélérer.
C'est plein d'humour et de tolérance, à soi et aux autres, forcément; plein d'attention au plaisir et au corps, à l'art, à la beauté, y compris dans le mal, la destruction, y compris dans la sexualité.

L'autre idée c'est d'être en résonance avec ce qui se arrive, et que l'action s'inscrit dans cette résonance, spontanément.
C'est très peu intellectuel, mais l'intellect a sa place, comme tout le reste.

Moi, ça me fait du bien parce que les exercices spirituels et les efforts pour être pure me donnent de l'urticaire, j'ai un passé d'éducation catho.
Il y a une sorte de yoga très informel et simple, qu'on peut pratiquer ou pas, comme on le sent.
Et c'est parfaitement compatible avec la vie occidentale.

Le bouquin qui m'a fait découvrir ça a été écrit sous forme de dialogue par un occidental, Eric Baret: "Le seul désir. Dans la nudité des tantras". C'est un bouquin qui n'a pas de début et pas de fin, on prend au hasard, de toutes façons c'est toujours la même chose, d'une certaine façon. c'est très décapant comme style.

C'est une philosophie liée au bouddhisme, très ancienne (12ème 13ème siècle), et qui a toujours eté entourée d'une aura un peu sulfureuse, pas très convenable, attirant des artistes et des gens un peu anticonventionnels.

Ca vient en écho pour moi de façon humoristique avec cette fameuse phrase de Freud à une mère qui l'interrogeait sur l'éducation des enfants: "Faites comme vous sentez, de toutes façon ce sera mal"....Là ce serait plutôt: "Faites comme vous le sentez de toute façon ce sera bien".

[wassy]

Bonjour à tous,

Le Dhamma de Bouddha est une méthode pragmatique, logique, basé sur l’expérience et le développement de la sagesse, qui permet à chacun de trouver la pureté du cœur et de l’esprit, par le contrôle de ses sens et par la compréhension de la réalité, ceci jusqu’à la libération ultime, le stade d’Arahant, être pleinement libéré des impuretés mentales et débarrassé définitivement des conditionnements dues à l’aversion, au désir et à l’ignorance.

Cette vision est tout aussi schématique car il s'agit là d'une interprétation à 2 niveaux : le Bouddha n'a rien laissé d'écrit authentifié et, donc, sa parole a, dès l'origine, interprétée et répandue par des disciples pas tous bienveillants et fidèles et, d'autre part, par la traduction des langues originales (sanscrit, hindi, etc. auxquelles il faut ajouter les dialectes et langues régionales de l'époque) en français, anglais, etc.

C'est commettre une grave erreur, à mon sens, que de penser que des occidentaux que vous êtes*, que nous sommes, puissent un jour "expérimenter" "le contrôle de ses sens", "la compréhension de la réalité" quant à la pureté du coeur, vous êtes en train de nous faire la brillante démonstration qu'elle vous est largement hors de portée.

En outre, il est maintenant très clair pour la plupart des lecteurs de ce forum que vous êtes en bonne voie pour être "débarrassés définitivement des conditionnements dus à l'aversion, au désir et à l'ignorance".

a+
BB.

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* ... et que je connais, au moins pour l'un d'entre vous voire les 2.

[F75]

C'est commettre une grave erreur, à mon sens, que de penser que des occidentaux que vous êtes*, que nous sommes, puissent un jour "expérimenter" "le contrôle de ses sens", "la compréhension de la réalité" quant à la pureté du coeur, vous êtes en train de nous faire la brillante démonstration qu'elle vous est largement hors de portée.

En outre, il est maintenant très clair pour la plupart des lecteurs de ce forum que vous êtes en bonne voie pour être "débarrassés définitivement des conditionnements dus à l'aversion, au désir et à l'ignorance".


euh…

1 - je ne suis pas bouddhiste
2 - je n'espère, ni ne souhaite me débarasser d'etc…
3 - je citais juste ça, pour dire que le bouddhisme ne rejetait pas l'observation de la réalité, au contraire.

Après on peut débattre de la "réalité" (mais, sans moi…). Tout ça pour dire, que parler des choses qu'on a vu et constaté (sans en faire un modèle d'objectivité) me semblait mieux que de parler de ce qu'on simplement entendu dire.


Wassy, voilà…

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[Pierre2]

Je ne suis pas spécialement cinéphile mais je me souviens de quelques grands classiques qui m'ont marqué, certains (tous?) déjà mentionnés dans les premières pages de cette vieille discussion:

2001 l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick)
Les sentiers de la gloire (Stanley Kubrick)
Freaks (Tod Browning)
Johnny got his gun (Dalton Trumbo)
Stalker (Andrei Tarkovski)
Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone)
Il était une fois dans l'ouest (Sergio Leone)
Paris, Texas (Wim Wenders)
La nuit du chasseur (Charles Laughton)
L'homme des hautes plaines (Clint Eastwood)
Apocalypse Now (Francis Ford Coppola)
Little Big Man (Arthur Penn)
Voyage au bout de l'enfer (Michael Cimino)

[jfmoods]

Il manque au moins un film essentiel dans toute cette liste : La Horde sauvage (the wild bunch), film réalisé en 1969 par Sam Peckinpah. Le crépuscule du western et sa plus belle mort.

[Pierre2]

Il manque au moins un film essentiel dans toute cette liste : La Horde sauvage (the wild bunch), film réalisé en 1969 par Sam Peckinpah. Le crépuscule du western et sa plus belle mort.

La Horde Sauvage, je m'en souviens, beaucoup de coups de feu dans ce film. Très brutal.

[jfmoods]

Oui, Peckinpah signe et entérine la perte des codes classiques bien/mal typiques des westerns traditionnels hollywoodiens au profit d'une certaine conception de la loyauté (dont s'inspirera largement John Woo).

[Pierre2]

Oui, Peckinpah signe et entérine la perte des codes classiques bien/mal typiques des westerns traditionnels hollywoodiens au profit d'une certaine conception de la loyauté (dont s'inspirera largement John Woo).

John Woo, c'est le genre de film que je vais voir au cinéma pour me vider la tête. Il est considéré comme un grand cinéaste John Woo ?

[jfmoods]

Pierre2 a demandé :

Il est considéré comme un grand cinéaste John Woo ?

Bon... il faudrait que je prévois de faire un petit opuscule pour te répondre... de manière à peu près satisfaisante...

[Aubert]

et "La Balade sauvage" ("Badlands"): formidable!

et "Taxi Driver", pfff, j'ai dû le voir 8 fois ce film. Et les Cassavetes alors.

[jfmoods]

Ce que l'on peut dire, en tout cas, c'est que, dans ses années hongkongaises, Woo a révolutionné le film policier tout en s'inspirant des grands anciens : Peckinpah, donc, mais aussi Melville, dont il a toujours apprécié la rigueur narrative. Aujourd'hui, ses innovations majeures de l'époque : combat avec 1 flingue dans chaque main, dans des lieux originaux, souvent fermés (couloirs, notamment), violence montrée sous l'angle d'une chorégraphie virtuose, donc dénuée de tout réalisme, tout cela est devenu extrêmement banal, routinier dans le polar.

[Pierre2]

et "La Balade sauvage" ("Badlands"): formidable!

et "Taxi Driver", pfff, j'ai dû le voir 8 fois ce film. Et les Cassavetes alors.

"You talking to me ?"
Je me souviens d'un film de Scorcese, en français "La valse des pantins", De Niro et Jerry Lewis étaient étonnants dans ce film. Cassavetes, je crois que j'en ai jamais vu un seul.

[Pierre2]

Ce que l'on peut dire, en tout cas, c'est que, dans ses années hongkongaises, Woo a révolutionné le film policier tout en s'inspirant des grands anciens : Peckinpah, donc, mais aussi Melville, dont il a toujours apprécié la rigueur narrative. Aujourd'hui, ses innovations majeures de l'époque : combat avec 1 flingue dans chaque main, dans des lieux originaux, souvent fermés (couloirs, notamment), violence montrée sous l'angle d'une chorégraphie virtuose, donc dénuée de tout réalisme, tout cela est devenu extrêmement banal, routinier dans le polar.

Melville je me souviens d'un film avec Delon (Le Samourai?) et d'un autre avec Bourvil (Le cercle rouge?), j'ai bien aimé l'atmosphère de ces films et le jeu des acteurs tout en sobriété.