En vrac:
-Médiocrité et vulgarité ambiantes. Vulgarité au sens large, dans la langue, la mode, les comportements, la violence etc.
-Le nivellement constant par le bas, tout prémâcher, tout faciliter.
Si le Rap/hiphop est la musique la plus écoutée dans le monde (constat édifiant), ce n'est pas pour rien (cause ou conséquence?)
-L'environnement toujours plus néfaste (les villes sont laides, sales, bruyantes, trop de monde). C'est un frein à la création, au rapport à la nature, à l'autre.
-Le tout économique, peu de place pour les choses profondes quand seul le PIB compte.
-Les arts ne tiennent peut être plus une si grande place qu'auparavant (nostalgie béate?) dans la vie des gens? Ce qui était jadis une production artistique (musique, livre, film), capable de transporter et d'ouvrir de nouveaux horizons personnels, est de nos jours un produit de consommation. Vendre vite et bien, puis passer au produit suivant, au détriment de la qualité. On peut constater ca avec la surproduction de séries.
-L'omniprésence, la sur-sollicitation, qui font qu'on a moins de temps pour se plonger dans une œuvre, un art. Zombies rivés à leurs écrans, ou toujours un casque sur les oreilles, coupés du monde, sans cesse stimulés par des choses, souvent bêtes (réseaux sociaux, vidéos, tiquetoque, info24/24, etc.). Être diverti et informé, partout, tout le temps. Ca emprisonne et ca use, ca atrophie l'esprit, il n'a plus le loisir de vagabonder, le temps d'un trajet, d'un moment d'attente, d'un ennui, d'un songe... L'économie du divertissement prend de plus en plus de place, se nourrissant du temps de cerveau disponib'.
-La technologie, qui fait que, surtout en musique, Jean Bidule peut pondre un album sans même savoir ce qu'est un accord majeur, juste avec son ordinateur. Ecoutez n'importe quel titre de rap actuel, c'est d'une pauvreté effarante. Rythmiques indigentes, pas d'instrus, pas de mélodie, textes navrants, voix dégueu, violence omniprésente, etc.
C'est devenu de la malbouffe musicale, mais c'est ce que les gens sont le plus susceptibles d'écouter (et donc d'acheter), alors ils s'habituent à cette médiocrité, sans s'en rendre compte (l'éducation à l'art... vaste sujet). Et ensuite bon courage pour que ces auditeurs puissent apprécier une musique plus travaillée, plus exigeante, plus profonde. Moins légère et en somme, moins divertissante.
Anecdote: J'ai remarqué que dans musique la plouc actuelle, une grande partie des titres utilisent des drumbeat de reggaeton: indigence mise à toutes les sauces. Facile et pas cher.
Tout ca est très paradoxal car il n'y a jamais eu autant de films à l'affiche, autant de livres qui sortent, autant de musique produite, autant de label, etc.
C'était l'instant vieux con (de 35 ans)
propos non-exhaustif et volontairement un poil exagéré. Tout cela est insidieux, rampant, lent.
Au moins je sais la chance que j'ai, par rapport aux masses, d'avoir ce rapport très fort à la musique (et donc aux textes, aux sons, au mélodies, aux artistes), qui a trouvé son pinacle avec la découverte de Manset.
Pour la musiques quelques pistes d'explications un peu plus poussées
https://www.youtube.com/watch?v=wk2hE8OTZrYhttps://www.youtube.com/watch?v=NSZB4tQClk0https://www.youtube.com/watch?v=c5v9-GcxsUo&t=3041s