Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Lionel » 16 Jan 2019, 09:22

Pourtant, en général, lorsque l'on parle de l'œuvre d'un auteur connu, on ne dit pas que c'est une œuvre collective, on dit que c'est son œuvre. C'est vrai qu'un œuf, s'il n'est pas couvé, ne donnera pas de poussin


Pourtant, le cinéma (pour ne prendre que cet exemple) est forcément fait d'œuvres collectives, non ?
On peut imaginer un gars - ou une fille - qui ferait tout de A à Z, du script, à la mise en scène, à la prise de vue/son, "seul en scène devant la caméra", montage etc. mais cela serait fortement limité.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Monfreid... » 16 Jan 2019, 09:46

Il y a effectivement une importance capitale dans le créateur, mais cette importance est aussi fonction de l'époque et de la culture. Du point de vue, en somme.

ça semble stupide car j'énonce une évidence, mais à mon avis le problème vient du fait que "relativiser" l'apport du créateur est trop souvent perçu comme synonyme de "dévaloriser".
Si on s'intéresse au cinéma et aux effets spéciaux, on va donner plus de poids au travail d'un Dick Smith et d'un Rob Bottin qu'à pas mal de réalisateurs ou on va réévaluer leurs boulots en fonction de l'idée de coopération mais ça ne revient pas à dévaloriser le travail du réalisateur.

Ce glissement du relatif vers la dévaluation se retrouve souvent en littérature. Le souci avec la littérature c'est qu'elle fonctionne (plus que d'autres pratiques artistiques) sur ses propres mythes et que l'un de ses mythes les plus tenaces et celui de l'écrivain anachorète, constructeur de mondes esseulé, cheveux aux vents face à l'adversité. De fait, penser l'écrivain revient souvent à penser un démiurge avec toutes les contraintes et limitations que cela suppose.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 16 Jan 2019, 09:50

Lionel a écrit:
Pourtant, en général, lorsque l'on parle de l'œuvre d'un auteur connu, on ne dit pas que c'est une œuvre collective, on dit que c'est son œuvre. C'est vrai qu'un œuf, s'il n'est pas couvé, ne donnera pas de poussin


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Le cinéma est un bon exemple, il y a, dit-on, des metteurs en scène qui sont de véritables dictateurs. Tout est fait selon leurs moindres désirs. Il y a le maître et les exécutants.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Monfreid... » 16 Jan 2019, 10:21

Arthur Gordon Pym a écrit:
Lionel a écrit:
Pourtant, en général, lorsque l'on parle de l'œuvre d'un auteur connu, on ne dit pas que c'est une œuvre collective, on dit que c'est son œuvre. C'est vrai qu'un œuf, s'il n'est pas couvé, ne donnera pas de poussin


Pourtant, le cinéma (pour ne prendre que cet exemple) est forcément fait d'œuvres collectives, non ?
On peut imaginer un gars - ou une fille - qui ferait tout de A à Z, du script, à la mise en scène, à la prise de vue/son, "seul en scène devant la caméra", montage etc. mais cela serait fortement limité.

Le cinéma est un bon exemple, il y a, dit-on, des metteurs en scène qui sont de véritables dictateurs. Tout est fait selon leurs moindres désirs. Il y a le maître et les exécutants.


Oui et bien souvent on donne plus d'importance à ces réalisateurs, on voit leurs films uniquement à travers le prisme de leur despotisme (le tournage de Shinning serait un bon exemple, tout y est souvent expliqué ou ramené à la seule personnalité de Kubrick - que j'adore par ailleurs). On retrouve le même biais mythique.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 16 Jan 2019, 21:09

Je vous livre cette réflexion "La solitude : moteur de créativité ?"

"A l’heure où l’on ne jure que par l’open space, les conf call, les brainstormings, les meetings et autres réunions en tout genre, on commence finalement à s’apercevoir que le travail en équipe ne serait pas si stimulant que ça. C’est en tout cas ce que révèle Susan Cain* dans un article du New York Times.

En effet, cette dernière souligne que les plus créatifs d’entre nous seraient aussi les plus introvertis, ceux qui ont besoin de se retrouver seuls pour se concentrer sur la recherche d’idées. Ils sont souvent assez ouverts pour avancer des idées et échanger, mais requièrent aussi un fort besoin d’indépendance et d’individualité en amont qui stimulera leur créativité. Au cours d’une réunion collective, ce sont justement ces personnes qui vont avoir tendance à se mettre en retrait et à laisser les autres s’exprimer. Pas étonnant donc d’apprendre que les créatifs ont de piètres qualités managériales, selon une étude menée par des chercheurs de la Wharton School : « Les créatifs sont vus comme des gens peu clairs et bizarres, ce qui pose problème dans un rôle impliquant le commandement ». C’est le cas notamment de grandes figures comme Isaac Newton, Picasso ou Sigmund Freud. Ou pour citer un exemple plus récent, celui de Steve Wozniak, co-fondateur d’Apple : le décès de Steve Jobs (qui lui a permis de récolter tous les éloges pour son génie et ses qualités humaines reconnues) a totalement occulté le fait que son associé (Wozniak donc, vous suivez ?) était à l’origine de l’ordinateur personnel qu’il a inventé en 3 mois « tard le soir, tout seul chez lui ». Et ce dernier de conseiller : « Travaillez seul. Pas en comité. Pas en équipe ». Quand on voit les résultats du géant américain, c’est le genre de conseil qu’on aurait tendance à vouloir suivre !

Aujourd’hui, toutes les institutions fonctionnent en groupe : à l’école, dans l’entreprise, dans la religion, mais aussi sur la Toile avec l’avènement des réseaux sociaux et des communautés. Et à l’instar des saynètes racontées dans le livre de Thomas Zuber et Alexandre des Isnards « L’open space m’a tué » (sorti en septembre 2008), le concept de faire tomber les murs pour travailler le nez sur l’écran de son voisin aurait tendance à rendre les employés « hostiles, insécurisés et distraits ». Travailler en équipe peut donc être stimulant, encore faut-il que chacun dispose de son espace privé lui permettant d’arriver avec des idées sur lesquelles il aura planché au préalable, par souci d’efficacité.

Et comme le disait notre ami Picasso : « Sans grande solitude, aucun travail sérieux n’est possible ». Alors pour dénicher l’idée du siècle, n’abusez pas des «tempêtes de cerveaux», comme on les appelle par chez nous ! "

* auteure d’un livre à venir intitulé “Quiet: The Power of Introverts in a World That Can’t Stop Talking”.

Sources: nytimes.com, lexpress.be
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Lionel » 17 Jan 2019, 10:08

De notre côté, on était bien loin de l'esprit "travailler en open space" puisque 300 km me sépare de Monfreid et 5000 km de Koffi, le dessinateur. Mais cela n'a pas empêché la création d'une œuvre collective et elle n'aurait pas été possible sans internet.

Je pense en particulier à Koffi et aux dessinateurs de BDs en général: c'est un boulot très solitaire, seul devant sa planche pendant des heures et des heures, et très mal valorisé.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Monfreid... » 17 Jan 2019, 15:36

l'article m'a fait penser à la scène sur les flocons de neige de "fight club".

sinon, plus encore que dans le monde du roman, il y a beaucoup de dessinatrices et de dessinateurs qui n'ont pas ou peu de boulot. Quand on sait que le prix des planches n'a fait que baisser ces dernières années, c'est assez triste.

Et, yep, sans internet nous n'aurions jamais pu arriver au bout de ce projet :wink:
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 17 Jan 2019, 17:03

Lionel a écrit:De notre côté, on était bien loin de l'esprit "travailler en open space" puisque 300 km me sépare de Monfreid et 5000 km de Koffi, le dessinateur. Mais cela n'a pas empêché la création d'une œuvre collective et elle n'aurait pas été possible sans internet.

Je pense en particulier à Koffi et aux dessinateurs de BDs en général: c'est un boulot très solitaire, seul devant sa planche pendant des heures et des heures, et très mal valorisé.


Pour ma part, je vous félicite tous les trois car ce n'est pas évident de travailler dans de telles conditions. Votre première récompense c'est que votre BD a été publiée, la seconde sera son succès à la vente, ce que je vous souhaite de tout cœur.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 17 Jan 2019, 17:16

Monfreid... a écrit:l'article m'a fait penser à la scène sur les flocons de neige de "fight club".

sinon, plus encore que dans le monde du roman, il y a beaucoup de dessinatrices et de dessinateurs qui n'ont pas ou peu de boulot. Quand on sait que le prix des planches n'a fait que baisser ces dernières années, c'est assez triste.

Et, yep, sans internet nous n'aurions jamais pu arriver au bout de ce projet :wink:


Il y a peut-être trop de bons dessinateurs et pas assez de scénaristes novateurs, et puis il y a le marché, trop d'offre et pas assez de demande.


Eh oui, l'Internet peut aussi être très utile, ça permet de tout échanger en temps réel, les idées, les textes, les dessins et surtout les épreuves qui peuvent être revues et corrigées sans perte de temps. Ça aurait fait forte impression du temps de Gutenberg.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 28 Déc 2019, 09:47

Lionel et Monfreid..., un petit bilan de fin d'année concernant votre publication ? Une autre oeuvre en gestation ?
Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a un aperçu de quelques pages ici, à partir de la page 10 jusqu'à la page 16.
Qu'en est-il de "La case blanche" ?
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Monfreid... » 28 Déc 2019, 13:36

C'est gentil de demander des nouvelles.
Concernant les retours, globalement les retours des lectrices et lecteurs que nous avons croisé.e.s furent bons, après l'équilibre entre l'absence de campagne promo et la distribution à grande échelle fait qu'il est difficile d'avoir une visibilité durable, même sur les chiffres de ventes. Mais, déjà, pas mal d'exemplaires ont été vendus, ce qui est génial.

je ne sais plus si nous en avions parlé (sans doute... mais 1 : j'ai la mémoire qui flanche / 2 : j'ai la flemme de relire tout le topic ^^) mais nous avons été invité à Angoulême... il y a bientôt un an... tudieu... ça passe vite... :roll: :cry:

c'était - la suite va vous étonner - une expérience unique. Dense en terme de temps et d'activité mais nous en avons bien profité. De plus cela nous a permis de faire une chouette rencontre et de lancer un nouveau projet. Nous avons rédigé un scénario assez rapidement, le dessinateur que nous avons croisé est emballé et a débuté le travail sur les premières planches (à présenter à un éditeur) depuis... hum... 10 jours environ, ça avance.
La case blanche, qui fut longtemps au point mort du fait d'un contrat que le dessinateur devait honorer, repart doucement.
Nous ne sommes pas les meilleurs communicants du monde mais quand on aura du concret, on passera poster quelques news :wink:

Nous avons également d'autres projets sous le coude (à différents stade d'évolution), donc s'il y a des dessinatrices ou des dessinateurs qui passent dans le coin : nous sommes ouverts
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 28 Déc 2019, 15:18

Je suis content que ça marche bien pour vous, l'invitation à Angoulême est déjà une forme de reconnaissance. L'appel aux dessinateurs (trices) est lancé, même s'il ne s'en trouve pas ici, le bouche à oreille peut fonctionner.
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Re: Bande Dessinée - Légère Amertume (une histoire du thé)

Messagepar Arthur Gordon Pym » 17 Juin 2020, 14:17

Je suis tombé sur cet article dans un blog ici. Vous l'avez peut-être vu (je ne parle pas de Lionel et Monfreid... mais des autres) mais dans le doute, je le reproduis ici :

KOFFI ROGER N'GUESSAN, ELANNI & DJAÏ ~ Légère Amertume (Une Histoire Du Thé) [2019]

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Vendredi 18 janvier 2019.
"Comme Jimmy me donne son accord pour parler d’autre chose que de musique (oui, je sais, c’est honteux), j’m’en vais vous causer quelques lignes de Bande Dessinée et, pour une fois, je vais tenter d’être clair et de ne pas digresser.
Enfin, quand je dis que ça ne va pas parler musique, il faut tout de même savoir que l’autre scénariste et moi, nous nous sommes rencontrés sur fond de Manset et que j’écris tout le temps en musique. De fait, il y a bien une bande originale à cet album, mais il me serait bien impossible de vous en faire ne serait-ce qu’une compilation tellement tout s’est enchainé.
A l’origine, nous avons eu une idée scénariste que nous trouvons originale, cette idée s’est baladée de contexte en contexte jusqu’à tomber en Afrique. Ce projet est devenu La Case Blanche, une histoire hard-boiled post première guerre mondiale avec des personnages franchement patibulaires et racistes. Nous avons eu la chance (après plus de dix ans d’écriture et de recherche, le temps de perdre des cheveux mais pas l’espoir en somme) d’être accepté par un éditeur et de trouver un dessinateur africain (je le précise, parce que finalement quand vous vous lancez sur la piste de propos racistes et qu’un artistique africain vous dit : « c’est génial », vous vous dîtes que vous avez visé juste – ou pas loin). Seulement voilà, le dessinateur doit honorer différents contrats. De là, nous voilà participants aux « Contes de Morne Plage », un projet qui nous permet de faire la connaissance de Koffi Roger N’Guessan, un dessinateur au style vif qui enchaine les projets. Il nous demande si on a quelques chose sous le coude et… nous en avons des tas (d’ailleurs, si vous êtes dessinatrice ou dessinateur, n’hésitez pas à faire coucou). Sauf, sauf qu’aucun ne correspond vraiment au style de Koffi. Comme nous sommes deux amateurs de thé, nous voilà lancés dans un scénario autour du thé.
Cette histoire fut vite pensée, vite construite, vite écrite et la mise en case fut également assez rapide (je dirais six mois d’écriture intense et un peu moins d’un an de relecture, réécriture et ajustement au fil des dessins de Koffi). Enfin, tout a coulé de source (c’est mieux de l’eau de source pour le thé de qualité) pour cette histoire. Nous nous sommes basés sur l’une des innombrables versions de l’adage « sucré comme l’amour, amer comme… » pour diviser l’histoire en trois parties, nous avons relié chacune de ces parties à un âge de la vie de notre héroïne, nous avons imaginé un événement formateur ou dramatique en lien avec le thé pour chacune de ces parties pour ensuite venir greffer à tout ça des « histoires dans l’histoire ». Un procédé d’enchâssement, de récits gigognes que l’on apprécie particulièrement et qui nous permettait ici de donner des informations sur la culture du thé ou sur son importance dans l’Histoire sans tomber dans l’essai pontifiant. Pour ne rien vous cacher le plus difficile fut de parvenir à créer des éléments dramatiques courts en très peu de pages et si nous nous sommes séparés le travail pour varier les tonalités des récits, nous nous sommes concentrés sur les transitions entre les récits (ça revient à choisir l’ordre des morceaux sur un album, si vous avez peaufiner deux belles rythmiques, deux ambiances mais que vous les faites s’enchainer trop brutalement ou trop doucement vous n’arriverez pas à la synergie nécessaire… s’pas facile).
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Finalement, ça parle d’une petite fille qui reçoit une théière des mains de sa mère (et l’histoire/légende qui accompagne l’objet) au milieu du siècle dernier en Afrique du nord, d’une jeune femme engagée comme reporter de guerre qui apprend dans la douleur que tous les conflits se ressemblent quand il s’agit de faire du profit et d’une femme âgée (pleine de ressources) qui s’échappe d’une visite guidée pour découvrir les secrets du thé chinois. Enfin, vous l’aurez compris ça parle surtout de transmission.
Voilà, la B.D. (comme le secteur littéraire) souffre d’un trop plein de sorties et qu’en prime nous n’avons pas énormément de com’ ou de marketing, on se doute qu’on ne va pas finir millionnaires sur ce coup (d’ailleurs pour celles et ceux qui se poseraient la question, nous avons un pourcentage sur les ventes, pourcentage que nous avons décidé de laisser presque intégralement au dessinateur. Et globalement vivre de la B.D. de nos jours n’est pas chose évidente) mais on se dit que l’album pourrait trouver son public."
YGG
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Les commentaires :

Jimmy Jimi18 janvier 2019 à 14:21

Comme je l'ai dit à l'un des scénaristes (celui qui aime les pseudonymes improbables), cette B.D. n'a qu'un défaut: elle est trop courte.

Anonyme18 janvier 2019 à 22:48

:) <- smiley qui rougit de confusion !!
Encore une fois un grand merci à toi JJ, pour le compliment et pour l'espace de partage !
et pour la foule en délire qui le demande : oui, nous (les scénaristes, ça coûte trop cher pour le dessineux ;( ) serons à Angou pour des dédicaces :)
Ygg

Zocalo18 janvier 2019 à 21:23

Bon sang ! Je ne me souviens pas quand j'ai lu ma dernière BD. Cela remonte à des années, peut-être plus encore.

Anonyme18 janvier 2019 à 22:49

en voilà une belle occasion pour replonger dans ce merveilleux médium qu'est la bd :)
Ygg

Everett W. Gilles18 janvier 2019 à 23:11

J'le savais bien moi, que t'étais un raconteur d'histoires !

Anonyme19 janvier 2019 à 22:07

:)
On peut difficilement me faire plus joli compliment ! (en vérité... le "difficilement" est là pour faire social... parce qu'on ne peut pas m'en faire de plus joli... mais bon, c'est pas une raison pour prendre la grosse tête :) )
Ygg

Anonyme21 janvier 2019 à 10:00

Ouh la BD! pour moi qui ai grandi avec Pilote, Charlie (mensuel) puis Métal Hurlant, les freak brothers, Robert Crumb mais aussi Akim et Blek le Rock cela me fait tout drôle parce que je n'arrive plus à lire quoi que ce soit qui ressemble à une BD aujourd'hui.
C'est peut être le moment de s'y remettre surtout que le graphisme ressemble un peu à Moebius, et le scénario sera-t-il aussi échevelé que le présage le style de l'auteur?
En tout cas bravo!
Duke

Anonyme21 janvier 2019 à 18:24
Merci :) et, le scénario n'est pas du tout échevelé, au contraire nous aimons élaborer des histoires qui s'enchevêtrent les unes dans les autres avec soin. Parce que nous aimons bien les contes et les poupées russes sans doute.
après, il y a tout un monde à explorer et à découvrir entre les bd underground des années 60', 70' et des productions plus actuelles (lire tout alan moore peut être captivant par exemple)
Ygg

Audrey21 janvier 2019 à 17:55
Moi, j'ai un souci avec les BD, j'aime bien, mais actuellement elles s'empilent sans que je ne prenne le temps de les parcourir. Je crois que je n'arrive plus à m'investir dedans.
En tout cas, j'ignorais ton talent de scénariste. ça doit être passionnant de travailler sur de tes projets (même si je me doute qu'il doit y avoir beaucoup de frustration). Je crains de te faire faux bon, sur ce coup-là malheureusement (je préfère être honnête), mais je suis de tout cœur avec toi!

Anonyme21 janvier 2019 à 18:28
Je fus pendant pas mal d'années assez investi dans le monde de la bd sur le net (forum, entretien avec auteur, cafébd, séance de dédicaces et j'en passe)... jusqu'au jour où les albums ont commencé à s'empiler, ou l'envie de relire est passée à l'as et que je me suis retrouvé à préférer raconter des histoires en bd plutôt que de les lire en bd. Si je continue d'en lire, je reste très sélectif. Du coup, je ne vais pas te blâmer de ne pas être investie ou de passer la main :)
Après "talent de scénariste", je ne sais pas. J'écris bien plus de nouvelles mais c'est beaucoup moins reconnu comme genre en France.
merci pour la réponse et l'honnêteté
Ygg
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