con-temporain ?

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Re: con-temporain ?

Messagepar roland65 » 18 Mar 2019, 13:33

Claire a écrit:C'est bien intéressant tout ça.


Quelques complotistes se délectent d'apprendre que la CIA a financé de la propagande pour la société de consommation américaine à destination du bloc communiste (et l'art contemporain c'est essentiellement un produit de consommation), à la bonne heure, comme si on ne le savait pas depuis longtemps...

De là à dire que cela a eu un impact décisif sur le marché de l'art, c'est faire bien peu de cas de la puissance de la télévision, de la publicité, des médias, lesquels diffusent en permanence la culture consumériste grand public...

Andy Warhol est bien le produit de la pub et des médias, pas des services secrets US, même si ceux-ci ont balancés quelques millions de dollars pour graisser les rouages d'une machine par ailleurs bien huilée...
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Re: con-temporain ?

Messagepar Claire » 18 Mar 2019, 23:08

Il est effectivement peu probable que cela ait eu un impact décisif. Mais symboliquement cela fait réfléchir.
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Re: con-temporain ?

Messagepar roland65 » 19 Mar 2019, 09:11

Claire a écrit:Il est effectivement peu probable que cela ait eu un impact décisif. Mais symboliquement cela fait réfléchir.


Ne pas oublier que le camp adverse faisait exactement la même chose, mais avec moins de moyens et de glamour, évidemment...
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Re: con-temporain ?

Messagepar Geronimo355 » 29 Fév 2020, 10:38

L'objet de l'art (chapitre 3 de Sans valeur marchande, de Michel Bounan) :

https://debord-encore.blogspot.com/2010 ... ounan.html

Le développement bien particulier de notre science moderne a dû renoncer à prendre en compte beaucoup de phénomènes de conscience dont il était pourtant impossible de nier l'existence, que chacun peut expérimenter dans son intimité, et qui sont désormais rejetés dans le domaine méprisé de la « subjectivité » individuelle ; quand bien même de tels phénomènes se révèlent universels.


Il en est de certains rapports de grandeurs et de leur effet sur celui qui les observe, de certains agencements de formes, de certaines dispositions de couleurs ou de tonalités, de certaines convergences ou divergences de lignes, de la simultanéité ou de la succession rythmée d'événements multiples, toutes réalités expérimentales qui appartenaient autrefois à la science et qui en sont maintenant exclues, sans mode d'emploi, ni théorique ni pratique.


L'impossibilité de nier de tels phénomènes, leur insistance à s'éprouver et à s'exprimer sous n'importe quelle forme, a donné naissance à ce que, depuis la Renaissance marchande, nous appelons l'art. Faute de participer, comme autrefois, à la compréhension et à l'édification d'un monde à notre image et à notre usage, ces connaissances théoriques et pratiques n'ont pu s'appliquer qu'à des matériaux dérisoires, morceaux de papier, de toile ou de carton, déchets de marbre ou de métal, compositions musicales ou poétiques conçues et produites hors de toute fonction sociale précise, dont elles étaient inséparables autrefois.


Il s'agit donc d'un art de substitution, né de la mise en œuvre d'une expérience et d'une connaissance exclues de la science, d'une pratique détournée de la réalité sociale, et appliquée à des supports sans signification. Les œuvres qui en résultent, séparées du monde réel, s'y surajoutent seulement, et on peut en jouir innocemment dans des entrepôts très fonctionnels, musées, galeries d'art, salles de concert, ou encore sous la forme de reproductions photographiques, de livres, d'enregistrements sonores, dont la réalisation technique relève de la nouvelle science moderne (qu'on nous vante maintenant pour ce genre de mérite). A travers de tels ouvrages, chacun peut admirer ce que des hommes privés de tout, mais pas encore d'eux-mêmes, ont su réaliser avec des détritus.


Cet art sans objet a constitué le complément indispensable de la science sans sujet, alors qu'autrefois l'un et l'autre résultaient de la totalité de l'expérience humaine et du travail social de leur époque. La science et l'art en étaient respectivement la théorie et la pratique. Et la récente séparation entre un art et une science amputés de la moitié d'eux-mêmes est assurément apparue au moment de la Renaissance marchande, avant laquelle cette science d'expert-comptable et cet art de rebut n'existaient pas.


Tel musée ou telle exposition d'art nous donne à voir maintenant la couverture de selle d'un guerrier khirghise, le peigne sculpté d'une jeune fille étrusque, une enluminure arrachée à un livre d'heures ou la reproduction d'une scène de chasse néolithique. Et ces objets nous sont présentés comme des objets d'art, au même titre qu'un tableau de David ou un mobile de Calder : des uns aux autres, une simple évolution historique, sans solution de continuité. Peut-être observera-t-on qu'autrefois de telles œuvres n'étaient jamais signées, mais on en conclura étourdiment qu'il s'agissait d'une question de mode culturelle ou d'une humilité admirable des anciens « artistes ».


Dans de très nombreuses civilisations pourtant, et pendant des millénaires, l'art n'existait pas au sens où il n'y avait pas de création non artistique. Le moindre ustensile de cuisine ou de toilette était traité avec les égards dus à ces actes fondamentalement religieux que constituaient le repas ou le bain. Car il n'y avait pas d'activité profane. Manger, se vêtir, chasser, étaient des actes sacrificiels en des temps où chacun s'éprouvaient dans sa totalité comme l'habitacle de la source vivante et de son unicité. La couverture de selle, le peigne et la peinture rupestre étaient des ouvrages utiles, destinés à participer à des actes ou à des événements particuliers, et dont la forme coïncidait avec ce que leur emploi signifiait dans l'ensemble de l'activité humaine. Leur forme était donc, comme aujourd'hui, adaptée à leur usage. Seulement, « l'usage » que l'homme faisait de lui-même était alors tout différent. L'art était ainsi l'activité pratique humaine édifiée sur un ensemble de connaissances expérimentales - c'est-à-dire réellement éprouvées par qui s'en donnait les moyens - qui fondaient la véritable science d'alors.


Tout cela était depuis longtemps perdu à l'époque où Rome dominait l'ensemble de l'Europe, de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient, en leur imposant ses routes et ses viaducs pour transporter ses troupes et le fruit de ses pillages. On avait pu voir se développer alors une espèce d'art. Les marchands de grains, les politiciens et les généraux, ainsi que leurs épouses, se faisaient volontiers portraiturer dans le marbre, les chefs d'État s'identifiaient aux dieux et construisaient à leur propre gloire des temples dont la forme s'inspirait de l'ancienne demeure des dieux oubliés.


Après l'écroulement de cette machinerie politico-idéologique, et sous la pression de populations beaucoup moins évoluées, le Moyen-Âge européen a connu de nouveau une science et un art qui ont rappelé les connaissances et les réalisations d'autrefois. Le plan des villes médiévales en témoigne, avec leur pôle occidental profane et leur orient sacré, de même que l'édification des temples, avec leur orientation dans l'espace et dans le temps (le soleil ne se lève pas au même lieu aux deux solstices, et cela aussi était pris en considération), leur forme générale et leur disposition interne, destinées à répondre à d'autres dispositions mentales ou à les susciter.


Le symbolisme des figures et des récits apparaît à la même époque dans l'imagerie religieuse et dans les légendes populaires. Et l'émotion esthétique que suscitent encore de telles représentations reflète assurément la rencontre entre une organisation consciente de l'espace social et l'image que ses occupants se faisaient d'eux-mêmes - image qui n'était rien moins que celle, parfaite, de la source vivante.


La fin de cette dernière civilisation traditionnelle se situe à l'époque de la Renaissance marchande, à partir de laquelle l'art de substitution a connu le développement grandiose que personne n'ignore. Venu à nouveau d'Italie (mais on peut dire que Venise-la-Marchande n'a jamais connu la civilisation médiévale : ce qu'elle a reflété de son ancienne beauté a résulté de ses rapines, à Constantinople ou ailleurs, ainsi que des copies de ses larcins), cet art nouveau s'est répandu dans toute l'Europe sur les traces des marchands.


On a constaté, depuis, l'emploi dérisoire qui pouvait être fait des connaissances expérimentales les plus fécondes d'autrefois et l'art a repris à son compte la totalité d'une pratique sociale qui venait de disparaître du monde réel. La fusion du créateur et de la créature, de la vie et du vivant, s'est illustrée non dans la réalité vécue mais comme spectacle à admirer. L'espace et ses complexités abstraites se sont donnés à contempler dans le grossier carcan des seules lignes de fuite et Vinci réussit à incarner en lui-même la séparation définitive entre l'art nouveau et la science moderne.


Ce qui naguère avait été intimement vécu s'est dès lors éloigné et figé dans une représentation. Mais deux ou trois siècles plus tard, c'est l'idée même de ce vécu qui s'est estompée, et les représentations artistiques n'ont plus intéressé qu'une vie dégradée, avec ou sans nostalgie de son ancienne grandeur, jusqu'à ne plus figurer que les tensions insupportables d'une vie déshumanisée ou le rêve compensatoire d'une vie antérieure.


Plus récemment encore, au cours des années vingt du XXe siècle, on est allé jusqu'à « reconstruire le visible » et imposer au sujet de l'œuvre le primat de sa forme indépendante : on reconnaîtra là une entreprise qui n'est pas sans rappeler la marche du monde à la même époque.


Beaucoup de gens se plaignent de ce qu'un tel art soit devenu stérile et que les artistes actuels ne produisent plus que de maladroites copies d'un art désormais épuisé. On fait appel à eux pour décorer des « espaces verts », des « aires de jeu » ou pour peinturlurer des murs aveugles. Après avoir changé l'or en plomb, on prétend plaquer des feuilles d'or sur ce plomb. Mais faut-il vraiment se scandaliser ou plutôt rire de ce que cet or de placage soit lui-même faux ?


Au cours du dernier siècle, le bruit a couru, à plusieurs reprises, qu'il convenait de « supprimer l'art » et de faire de la vie sociale elle-même une œuvre d'art grâce, entre autres, aux immenses possibilités offertes par le développement technique actuel. Une si étonnante entreprise a été perçue comme un projet historique inouï, d'une audace indépassable, dont beaucoup se sont émerveillés ou ont fait mine de s'épouvanter. Mais c'est, bien au contraire, cet art de substitution qui a été un accident inouï dans l'histoire des hommes : le produit compensatoire de leur dépossession d'eux-mêmes par la marchandisation préalable de toute leur vie sociale.


Quoi qu'il en soit, ceux qui se plaignent maintenant de voir traiter les œuvres d'art comme des objets de spéculation, tous ces « artistes » qui souffrent d'être « exploités » par les marchands d'art et qui appellent de leurs vœux le déclin et la chute de notre organisation marchande, risquent fort pourtant, si notre malheureuse époque réalise leurs rêves, de voir l'intérêt public pour leur activité s'effondrer du même coup. Peut-être feraient-ils mieux d'endurer les quelques humiliations que leur imposent les marchands d'art et les directeurs de galeries, que de scier la branche sur laquelle ils continuent de pondre leurs objets admirables.

Michel Bounan, chapitre 3 de Sans valeur marchande
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Re: con-temporain ?

Messagepar Arthur Gordon Pym » 29 Fév 2020, 16:06

Une chanson pour toi : Géronimo par Bernard Léchot, avec la vidéo sous-titrée en anglais, pour ceux qui ne comprennent pas le français (Bernard Léchot est suisse). Ce n'est pas vraiment hors sujet concernant le complotisme.
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Re: con-temporain ?

Messagepar Geronimo355 » 01 Mar 2020, 05:50

Arthur Gordon Pym a écrit:Une chanson pour toi : Géronimo par Bernard Léchot, avec la vidéo sous-titrée en anglais, pour ceux qui ne comprennent pas le français (Bernard Léchot est suisse). Ce n'est pas vraiment hors sujet concernant le complotisme.

Très belle chanson, merci, je ne connaissais pas.
Ce n'est pas hors sujet en effet (cf. Logique du terrorisme de Michel Bounan).
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Re: con-temporain ?

Messagepar roland65 » 01 Mar 2020, 10:54

Geronimo355 a écrit:Logique du terrorisme de Michel Bounan).


Un type remarquable ce Michel Bounan... On lit dans Wikipedia à son propos :

"En 1990, dans son livre Le Temps du sida, Michel Bounan émet une hypothèse qui lierait le sida aux conditions sociales engendrées par l'économie marchande moderne et au rôle des cofacteurs environnementaux dans le développement de cette maladie2. Selon lui, les continuelles agressions physiques et psychologiques par de nombreuses pollutions chimiques et produits médicaux, les vaccinations dans les pays du tiers monde, compromettraient les défenses naturelles du corps3. Cette théorie se rattache aux autres théories liées à la contestation de la responsabilité du VIH dans le sida. "

Cool...
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Re: con-temporain ?

Messagepar Arthur Gordon Pym » 01 Mar 2020, 17:31

roland65 a écrit:
Geronimo355 a écrit:Logique du terrorisme de Michel Bounan).


Un type remarquable ce Michel Bounan... On lit dans Wikipedia à son propos :

"En 1990, dans son livre Le Temps du sida, Michel Bounan émet une hypothèse qui lierait le sida aux conditions sociales engendrées par l'économie marchande moderne et au rôle des cofacteurs environnementaux dans le développement de cette maladie2. Selon lui, les continuelles agressions physiques et psychologiques par de nombreuses pollutions chimiques et produits médicaux, les vaccinations dans les pays du tiers monde, compromettraient les défenses naturelles du corps3. Cette théorie se rattache aux autres théories liées à la contestation de la responsabilité du VIH dans le sida. "

Cool...

On sait que Michel Bounan était un proche de Guy Debord, créateur du situationnisme qui repose sur le communisme de conseils, dans une société égalitaire débarrassée des rapports marchands, et sur la révolution de la vie quotidienne :
- autogestion généralisée, sur des bases égalitaires,
- suppression des rapports marchands,
- abolition du spectacle en tant que rapport social,
- participation des individus,
- réalisation et l'épanouissement de l'individu,
- abolition du travail en tant qu'aliénation et activité séparée de la vie.

C'est toujours à la mode puisque de nos jours, plusieurs organisations du mouvement altermondialiste puisent une partie de leurs idées dans cette philosophie. Cependant, derrière ces grands thèmes, le complotisme auquel participait ardemment Michel Bounan n'est pas très loin puisque le but clairement affiché est de se libérer de tout lien avec les pouvoirs manipulateurs qui dirigent tout, cachés dans l'ombre des richesses qu'ils ont accumulées aux dépens de ceux qui les écoutent.
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Re: con-temporain ?

Messagepar roland65 » 01 Mar 2020, 17:49

Arthur Gordon Pym a écrit:[Cependant, derrière ces grands thèmes, le complotisme auquel participait ardemment Michel Bounan n'est pas très loin


La quatrième de couverture de "Logique du terrorisme" :

"La guerre menée par le terrorisme contre ses adversaires déclarés est tout à fait invraisemblable. Pour être crédible, cette histoire exigerait triplement et simultanément une excessive stupidité des terroristes, une incompétence extravagante des services policiers et une folle irresponsabilité des médias. Cette invraisemblance est telle qu’il est impossible d’admettre que le terrorisme soit réellement ce qu’il prétend être."

Ce type est branque !
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Re: con-temporain ?

Messagepar Arthur Gordon Pym » 01 Mar 2020, 18:48

roland65 a écrit:
Arthur Gordon Pym a écrit:[Cependant, derrière ces grands thèmes, le complotisme auquel participait ardemment Michel Bounan n'est pas très loin


La quatrième de couverture de "Logique du terrorisme" :

"La guerre menée par le terrorisme contre ses adversaires déclarés est tout à fait invraisemblable. Pour être crédible, cette histoire exigerait triplement et simultanément une excessive stupidité des terroristes, une incompétence extravagante des services policiers et une folle irresponsabilité des médias. Cette invraisemblance est telle qu’il est impossible d’admettre que le terrorisme soit réellement ce qu’il prétend être."

Ce type est branque !

Je connais personnellement quelqu'un qui tient exactement ce discours sans sourciller depuis des années et qui ne supporte pas qu'on le contredise. "Vous êtes tous des idiots manipulés", affirme-t-il. C'est en outre un anarchiste convaincu qui ne croit qu'à ses propres idées ou à celles qui vont dans son sens. "C'est le pouvoir qui monte les épisodes de terrorisme de toutes pièces, si les terroristes existaient vraiment, ils s'y prendraient autrement et feraient beaucoup plus de dégâts, voire, ils auraient depuis longtemps nettoyé complètement la planète". Ce genre de concept est très répandu encore de nos jours.
Pour aborder un sujet d'actualité, la personne dont je parle, vivant en France dans les Alpes Maritimes mais de nationalité italienne, affirme que l'épidémie du covid-19 a été provoquée par "le pouvoir", pour des raisons politico-économiques que je ne développerai pas ici. Cerise sur le gâteau, la fille de cet individu, qui réside en Italie, devait lui rendre visite ce weekend. Inconscience, inconvenance ou provocation ?
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Re: con-temporain ?

Messagepar roland65 » 01 Mar 2020, 21:04

Arthur Gordon Pym a écrit:Pour aborder un sujet d'actualité, la personne dont je parle, vivant en France dans les Alpes Maritimes mais de nationalité italienne, affirme que l'épidémie du covid-19 a été provoquée par "le pouvoir", pour des raisons politico-économiques que je ne développerai pas ici. Cerise sur le gâteau, la fille de cet individu, qui réside en Italie, devait lui rendre visite ce weekend. Inconscience, inconvenance ou provocation ?


Évidemment, il y a des paranos partout... Mais ce Michel Bounan a écrit des tonnes de trucs et est encensé par certains... On n'est plus dans les discussions de café du commerce là, c'est grave...
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Re: con-temporain ?

Messagepar Arthur Gordon Pym » 02 Mar 2020, 11:24

roland65 a écrit:Mais ce Michel Bounan a écrit des tonnes de trucs et est encensé par certains... On n'est plus dans les discussions de café du commerce là, c'est grave...

Les réseaux sociaux aidant, ses théories, ainsi que les idées de Guy Debord, se répandent abondamment et font de nombreux émules actuellement. Nous sommes peut-être à la veille d'une (r)évolution que nous n'attendions pas. C'est effectivement grave et ça risque de devenir aigu.
Modifié en dernier par Arthur Gordon Pym le 03 Mar 2020, 08:06, modifié 1 fois.
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Re: con-temporain ?

Messagepar Geronimo355 » 03 Mar 2020, 06:59

Image

Vous oubliez Raoul Vaneigem, l'auteur de la chanson La vie s'écoule, qui à 85 ans vient de publier quelques textes très inspirés contre la société actuelle et en faveur des Gilets jaunes et autres insurgés à travers le monde :

Pour la Commune : https://lavoiedujaguar.net/Pour-la-Commune

Unité et différences dans les insurrections de France et du Chili : https://lavoiedujaguar.net/Unite-et-dif ... t-du-Chili

Tout commence ici et maintenant : https://lavoiedujaguar.net/Tout-commenc ... maintenant

La renaissance de l’humain est la seule croissance qui nous agrée : https://lavoiedujaguar.net/La-renaissan ... nous-agree


Mais que fait la police, nom de Dieu ? :D


Rappelons l'interview de Manset où il déclare sa sympathie pour l'anarchisme : https://www.lesinrocks.com/1996/12/11/m ... de-lechec/
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Re: con-temporain ?

Messagepar Arthur Gordon Pym » 04 Mar 2020, 18:56

Un article intéressant ici (La liberté, la sûreté et la propriété individuelles sont-elles mieux protégées avec ou sans État ?).
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Re: con-temporain ?

Messagepar Geronimo355 » 13 Nov 2020, 10:09

Une nouveauté qui pourrait vous intéresser, il s'agit de "L'Empire du non-sens", un livre de Jacques Ellul sur l'art dans la société technicienne : https://www.lechappee.org/collections/v ... u-non-sens

Dans notre monde envahi par les technologies et leur recherche frénétique de l’efficacité, l’art pourrait apparaître comme une oasis vouée à la contemplation et à la méditation. Il n’en est pourtant rien. L’art de notre temps emprunte à l’industrie ses objets et ses matériaux, peuple ses expositions d’écrans, et rêve de cyborgs et de réseaux.

Dans ce livre prophétique, le grand penseur de la technique Jacques Ellul montre comment plasticiens, écrivains et musiciens ont succombé aux forces qui écrasent le monde. Certains, subjugués dès le début du XXe siècle par la technoscience, adoptent ses outils et ses procédures, se condamnant ainsi à la froideur, à l’absurdité ou à l’abstraction. D’autres – ou parfois les mêmes –, se voulant contestataires, accumulent les représentations du désastre ou les signes de la subversion, sans jamais pour autant saisir la racine du mal : le règne de la Technique.
Pour masquer sa vacuité, l’art contemporain se pare d’un discours théorique sophistiqué et intimidant. Passant outre, Ellul incite les artistes à s’émanciper de leur fascination pour la technologie, afin de renouer avec la faculté, propre à tout créateur authentique, d’allier le sens au sensible.
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