par Monfreid... » 18 Mar 2016, 16:21
j'ai la dent dure, pour moi le clézio, modiano c'est comme pennac des "monuments critiques"... ça évoque, ça permet la glose, l'excitation mais je ne retrouve rien à l'intérieur qui me fasse chavirer, parce que c'est faussement lourd ou faussement léger, toujours dans une démarche.
et à mon sens d'Ormesson l'assume beaucoup plus, c'est médiatique, séducteur, roublard pas joli mais une certaine forme "vieille france" qui me dérange moins (mais j'en ai lu un seul "pour voir" et je n'y reviendrai pas).
et, le rapport avec Manset m'échappe... enfin, si sur ces dernières années, il y a cette forme de démarche artistique un peu lourdingue (il me fait penser à claude lantier parfois, cette instabilité soudaine, entre excitation et colère pour exprimer un génie que l'on se doit de reconnaître)... avant il y avait ce culte un peu naïf (et donc touchant) de l'artiste en creux, une posture romantique brute et sécante pas nouvelle nouvelle mais en décalage avec l'époque, avec ce mélange d'exotisme (parfois de décorum), d'écriture ciselée et juste, cette musique touffue et une âpreté france.
du coup, je suis plutôt d'accord avec Roland, plusieurs thématiques mais une tonalité (de la perte) assez unique...
je les ai tous empaillés, jusqu'à la dernière peluche !