par Pat » 13 Mai 2014, 21:25
La première fois que j'ai entendu ce texte , il a fait directement chez moi écho à l'enfance , aux rêves perdus, au fait de devoir toujours batailler , pour retrouver un peu de ces Lumières. Pour moi , la lumière c'était celle qui me permettait de lire des romans d'aventure , tels que Croc blanc ( et puis La guerre du feu, Le livre de la jungle)que cite Manset dans "Solitudes des latitudes, et après dans le noir de m'imaginer les vivre.
Pour un enfant curieux né dans un pays européen après la guerre , l'avenir se présente comme une aventure excitante à vivre: "Quand je serai grand..." Et puis pour beaucoup d'entre nous ,pour des raisons diverses, on se heurte au monde tel qu'il est, et l'on découvre que "la vie n'est pas celle que l'on nous fait croire. "
Je suis d'accord sur le fait que l'on peut étendre le domaine d'interprétation et pourquoi pas à la politique, même si Manset dit être passé à côté de mai 68 "Animal "est justement sorti à ce moment-là , où l'on voulait changer le monde.
Sur le côté mystique , faisant partie de la génération de Manset à quelques années près, à cette époque tous les enfants, faisaient leur communion, même dans les familles où l'on ne croyait pas , et cela fait partie qu'on le veuille ou non des souvenirs agréables de l'enfance, même si par la suite on s'est écarté de la religion. D'ailleurs dans "Banlieue nord" " Manset parle des jours de communion, de baptême même si la suite du texte est noire.
Et puis on peut aussi penser au siècle des Lumières durant lesquels les philosophes combattaient les "ténèbres (terme que reprend GM) de l'ignorance."
Aujourd'hui les penseurs qui tentent de nous "guider" vers la lumière ne sont plus écoutés.
Dans Lumières le constat est sombre malgré le "et quand même" , le lion secoue en vain sa crinière. Dans le livre de A. Omble, celui-ci rappelle que Manset est du signe du lion, et que ce lion c'est sûrement de lui dont il s'agit.
Mais dans "Quand il était gosse" qui fait aussi appel à l'imaginaire de l'enfance, il dit : "il continue , livre bataille, il découpe le monde, il le taille.."
Bon j'arrête.
On peut rapprocher "Lumières" de "Quand il était gosse" ou il dit entre autre "il continue , livre bataille" comme le lio qui secoue la crinière