En studio pour un nouvel album

[roland65]

Quand Manset faisait ses meilleurs albums il les faisait pour les garçons, maintenant c’est pour les filles.

Tiens c'est marrant comme analyse ! Je crois plutôt que Manset a évolué vers ce qu'il considère le summum : la littérature des siècles passés, et plus elle date, plus il la révère... Au final ça donne des albums de plus en plus indigestes, boursouflés et ennuyeux...

[villon]

Peut-être qu'une partie de son public moins littéraire, ne veut ni n'a les moyens de le suivre dans ce genre de désordre poétique où la musique y est secondaire, moins rock ?
D'où leurs références à des albums "standard", ils étaient mieux avant. GM disait "depuis Matrice j'ai largué les amarres, avant je faisais de la chanson Sacem couplet-refrain".

[roland65]

Peut-être qu'une partie de son public moins littéraire, ne veut ni n'a les moyens de le suivre dans ce genre de désordre poétique

Ou peut-être qu'une partie de son public, plutôt littéraire, est affligée par le niveau des écrits mansétiens...

[Moune]

Peut être aussi que son public, si il veut de la littérature, il va la chercher dans des livres, pas des albums de musique.

Chez Manset le romanesque a pris le pas sur la poésie.

[Tokidoki]

Quand Manset faisait ses meilleurs albums il les faisait pour les garçons, maintenant c’est pour les filles. Résultat des courses il a mécontenté des dizaines de milliers d'anciens clients pour ravir quelques centaines de clientes. Mauvais calcul.

A envisager les personnes qui apprécient les oeuvres de Manset comme des clientes ou des clients on en vient à penser en termes de boutiquier. Ce qui n'est bien entendu pas mésestimable en nos temps balayés par l'exaltation du lucre et les vénéneux parfums de l'or.

Mais il s'agit d'un artiste, certes fort déconcertant, mais avant tout mené par des curiosités, d'intimes désirs, des rêveries d'enfant vagabond, porté vers des chemins insolites, des terres improbables.

Manset nous échappe car son étoile est fantasque. Il se voudrait Flaubert et se découvre Monfreid. Il se voudrait Seger et se découvre alchimiste de la bricole sonore, peu enclin à verser dans la haute cuisine aseptisée dont nous subissons l'insipide brouet tous les jours.

Parfois ses propos contredisent ses actes. Il avance comme ces gosses qui passent d'un pied sur l'autre en de petits sauts incertains mais décidés. Manset gambade, malgré les années, malgré sa fidèle légion, malgré l'air du temps qu'il inhale sans qu'il en perde son propre souffle fait de songes anciens et de futures chimères.

Manset est un cadeau du ciel, une éperdue consolation aussi rare que précieuse dont filles et garçons peuvent d'un même élan apprécier la généreuse et instable beauté.

[marcoo76]

A envisager les personnes qui apprécient les oeuvres de Manset comme des clientes ou des clients on en vient à penser en termes de boutiquier. Ce qui n'est bien entendu pas mésestimable en nos temps balayés par l'exaltation du lucre et les vénéneux parfums de l'or.

Ça, c'est le Manset Lion.

Mais il s'agit d'un artiste, certes fort déconcertant, mais avant tout mené par des curiosités, d'intimes désirs, des rêveries d'enfant vagabond, porté vers des chemins insolites, des terres improbables.

Et là, le Manset Cancer.

[villon]

GM est un bâtisseur de ponts qui nous mène vers des rivages inconnus, inaccessibles s’il ne nous avait pas montré le chemin, parfois du ciel avec ‘Lumières’, premier de cordée nous encline à regarder du côté du rêve dans notre très misérable réalité.
Depuis Orion, ses analogies avec la thématique romantique d’Hugo et ses textes pompeux version SAS :
Le prêtre a des ciseaux d’argent
Il a les mains couvertes de papier doré
Et le devant de son visage est décollé
Il nous habitue aux excès de surcharges dans les moulures de sa construction, tel le présageait Bayon, sa voix nous entraîne dans des lais de trouvère ‘nous nous cacherons ensemble’.
A-t-on le droit de chipoter de ce genre offrande, même s’il se dédie de ses ‘lecteurs’ ?
Ce ‘Monsieur’ à des élans excentriques tout comme les jeux de mots limites à répétition, mais on le supporte parce que rapportés à son œuvre stupéfiante, c’est une paille.
Sujet admiratif et redevable de ce qu’il nous a offert de sa manufacture alchimique, fastueux magma d’une vie d’artiste, qui d’autre le ferait ?

[Claire]

Quand Manset faisait ses meilleurs albums il les faisait pour les garçons, maintenant c’est pour les filles.

Tiens c'est marrant comme analyse ! Je crois plutôt que Manset a évolué vers ce qu'il considère le summum : la littérature des siècles passés, et plus elle date, plus il la révère... Au final ça donne des albums de plus en plus indigestes, boursouflés et ennuyeux...

Oui, tout à fait d'accord. Et la coloration des derniers albums me semble donner une image affligeante du féminin : une joliesse sirupeuse et victimaire sur papier glacé.
Le pire de la vision du XIX eme sur les femmes.

[Alceste]

Quels sont les noms du saxophoniste, qui joue sur "Comment tu t'appelles" et du guitariste, qui joue sur le morceau "C'est toujours elle"?

A propos de ce dernier morceau, le son de guitare, la suite d'accords principal et le son de la boîte à rythmes employée me rappellent "Le chant du cygne", mais avec l'extase en moins, contrairement au morceau, évoqué ci-avant, sur l'album "Revivre".

[roland65]

Le pire de la vision du XIX eme sur les femmes.

Aux hommes le cerveau, aux femmes la beauté... Au moins c'est simple !

[Claire]

Sauf pour les femmes moches et les hommes bêtes , et vice-versa, soit les 3/4 de l'humanité... c'est triste

[roland65]

Sauf pour les femmes moches et les hommes bêtes , et vice-versa, soit les 3/4 de l'humanité... c'est triste

Pour les femmes moches, je te laisse juge, mais pour les hommes bêtes, je m'insurge

[marcoo76]

Pour certains, dont peut-être GM, femme moche est un oxymore !

[Alceste]

Claire a écrit :

"Le pire de la vision du XIX eme sur les femmes".

Claire, à quels auteurs de cette époque pensez-vous?

[roland65]

Quels sont les noms du saxophoniste, qui joue sur "Comment tu t'appelles" et du guitariste, qui joue sur le morceau "C'est toujours elle"?

Le saxophoniste s'appelle Vincent Chavagnac et le guitariste est soit Patrice Marzin soit Pierre Chérèze, mais probablement pas Fabien Mornet...